Voilà quelques années que je cours, ou que je joggue.....1 à 2 fois voire 0 par semaine (surtout en hiver). Mon but ultime étant d'atteindre à chaque fois les 10 km ou bien l'heure de course.
Jusqu'à 3 mois de cela j'étais rincé par un tel effort.
J'ai toujours aimé courir de façon assez désorganisé, sans trop me prendre la tête mais avec quand même quelques fantasmes de marathonien en devenir. Tous les ans je voyais passer ces coureurs, vedettes d'un jour au coeur de la ville, marqués par l'effort, avec énormément d'admiration.
"Le marathon"....ces simples mots ont toujours provoqué chez moi une terrible envie mais en même temps beaucoup d'appréhension. L'épreuve ultime que l'on risque de terminer en rampant.
Combien d'images de coureurs à la dérive à l'approche de la ligne d'arrivée ai-je vu sur internet qui ne me poussaient pas forcément à franchir le cap de la CAP (course à pied pour les néophytes).
Et puis voilà qu'un cousin à réussi cet exploit....et en plus en 3h36. A l'époque je n'appréciais sa performance que par rapport à la la distance parcourue. Boum ! ça a commencé à me titiller d'avantage. Je savais qu'il s'entrainait beaucoup et ma flemme légendaire me préservait de tels efforts.
Mais quand même j'ai installé une appli sur mon téléphone pour en savoir un peu plus sur les distances que j'effectuais. Je commençais donc à prendre les choses un peu plus au sérieux. J'ai continué ainsi pendant presque 2 ans et là patatra, c'est un ami qui vit actuellement sur nantes qui me fait part de sa passion récente pour la course à pied. J'étais très loin de l'imaginer en sportif, et pourtant il me dit qu'il s'est inscrit à des semi-marathon, des 10 km, des trails (des quoi ?).
Et en plus il est à chaque fois très bien classé ! Il a très vite réaliser de super chronos ( par ex le semi en 1h26). Damned, c'est pas possible, je commençais à me sentir cerné. Alors en juin 2014 je m'achète une paire de pompes qui se respectent, soit des Brooks Glycerin 11.
Un peu au pif je dois le reconnaitre, car je ne connaissais même pas la différence entre pronateur, universel ou supinateur. Mais je ne regrette sûrement pas leur amorti et leur confort qui m'ont bien été utiles quelques mois plus tard. Et je commence, mine de rien, à être un peu plus régulier. J'essaye de me tenir à 2 sorties/semaine.
L'été arrive avec ses grosses chaleurs, un voyage au Maroc et une coupure totale de presque 3 semaines. 5 kg plus tard, nous sommes fin août...il faut me rendre à l'évidence : je suis un gros sac de 43 ans et j'arriverai à rien.
Bon c'est à ce moment que mon pote nantais débarque à toulouse et me propose une petite sortie le long du canal. Les 10 premiers kilomètres se passent correctement même si j'ai la fâcheuse impression qu'il est sur le point de marcher pour rester à mon rythme. Et puis il y a eu 5 km de plus....et là bien sûr c'est devenu plus compliqué. Je finis à la ramasse mais plutôt motivé.
Ok je me prends en main et je commence à perdre du poids et à faire attention. Fini les tajines et les kebabs et je passe à 3 sorties......Et surtout je m'inscris au semi-marathon de Toulouse fin septembre, puis celui de Tournefeuille début Octobre.
Houlà, là il y a challenge.
On est fin août, je n'ai jamais couru plus de 15 km, à seulement 4 semaines de ma première course.
Bon, j'essaye d'allonger mes sorties longues, j'arrive à 19 km. Je passe les détails de mon premier semi (je développerai plutôt mon marathon), et j'arrive au bout de mon effort en 1h58.
Waouw, je suis super content.....je ne finis pas dans les premiers bien sûr mais pas dans les derniers non plus, j'ai même réussi à reprendre quelques coureurs. Et surtout l'ambiance de la course, le rituel du dossard, ça y est je sens qu'il se passe un truc.
Deux semaine plus tard (le 5 octobre), c'est à Tournefeuille que je m'inscris pour un nouveau semi.
1h53 ! Ouais cool ! Je m'améliore. Là bien sûr c'est l'euphorie, plus rien ne peut m'arrêter, je vais faire Le Marathon de toulouse !!!!!!!
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